Kanaio beach au départ de La Pérouse Bay

Randonnée aujourd’hui : Kanaio beach au départ de La Pérouse Bay, tout au sud de Maui. Kanaio beach est une plage sauvage, connue pour son sable poivre et sel. Nous ferons un détour par l’extrémité sud de la côte, près du phare de Hanomanioa. La randonnée se fera dans un ancien champ de lave, sur un sentier chaotique et parfois peu propice à la marche. Sans ombre. Bref, une partie de plaisir. Et comme nous avons prévu de nous baigner à la plage de Kanaio, nous emportons palmes, masque, tuba en plus des 3 litres d’eau conseillés pour cette sortie.

11h30 : Contrairement aux autres touristes nous ne nous attarderons pas sur la plage de La Pérouse : notre randonnée a été validée sur le tard ce matin, aussi allons-nous à l’essentiel. Le début du circuit nous fait passer par le bord de mer et par une zone ombragée occupée par des chèvres, en partie sauvages.

La Pérouse Bay

12h10 : Puis nous entamons le gros du sujet : la marche sur King’s Highway, un sentier de près de 2m de large mis en place au début du 19é siècle, dont on dit qu’il faisait le tour de l’île. Quand on voit sur quoi le sentier a été créé, un champ de lave anarchique et rempli de blocs de taille considérable, on imagine la difficulté du travail.

Au bout d’un moment nous obliquons vers la droite, vers l’océan, sur un minuscule sentier à peine formé, qui trouve difficilement son chemin entre les blocs de lave. C’est le début des réjouissances.

12h45 : nous avons dépassé le minuscule phare sans grand intérêt du bout de la péninsule, et nous nous retrouvons à proximité de mares anchialines. Ce sont des bassins isolés de l’océan, alimentés par l’eau de pluie mais ayant également une communication avec la mer. La surface est donc de l’eau douce, et un peu plus en profondeur on trouve de l’eau salée. Des micro-organismes vivent dans ces bassins, trop fragiles pour y permettre la baignade. Hélas !

Un paysage d’une autre planète

Nous poursuivons donc notre chemin en oblique jusqu’à croiser à nouveau King’s Highway, que nous suivrons un petit moment. Avant de bifurquer une nouvelle fois vers la droite, en direction de la plage recherchée.

Nous rejoignons King’s Highway

Là le chemin se fait incertain. Il est en principe balisé de proche en proche par des pierres blanches ou des morceaux de corail blanc. Mais ce balisage est indicatif : il n’y a pas réellement de sentier à proprement parler. Alors la marche se fait lente, hasardeuse, risquée. Fatigante également.

La plage est dissimulée par un bosquet d’épineux ayant survécu aux coulées de lave !
Attention, ça pique fort !

14h10 : enfin, nous arrivons à la plage tant attendue ! Il y a des arbres : allons nous y installer…

Le temps de poser le sac à dos, d’enlever les sandales et je constate la grosse erreur de jugement : ces arbres sont des kiwae (prosopis pallida), des épineux. Leurs branches mortes sont enfouies dans le sable, et leurs épines attaquent les pieds sans prévenir ! Je peux vous assurer que ces épines sont solides, et qu’elles perceraient facilement les semelles de la plupart des chaussures. Un régal pour les chèvres, j’imagine…

Le temps de se déplacer et de se mettre en maillot et nous allons voir le bord de mer. Quelle déconvenue : si les fonds marins sont prometteurs, les vagues rendent dangereuse la mise à l’eau et très risquée la sortie de l’eau. Seul un coin de la plage est recouvert de sable : celui où les vagues sont les plus fortes. Le reste est une plage de galets de 20 à 30 cm de diamètre : y être projeté par une vague peut s’avérer délicat. Et un accident dans cet endroit reculé conduit à des complications dans les secours dont on va se passer.

Alors on reste presque une heure à regarder les vagues et à les prendre en photo.

15h15, il est temps de repartir : nous avons mis 2h30 pour arriver ici, le soleil se couche à 18h15, et pas question de refaire ces sentiers de dingues dans le noir.

Hormis la liaison entre la plage et King’s Highway, tout le retour se fait sur un sentier caillouteux mais plat et entretenu. Nous mettrons moins d’1h30 pour revenir à la voiture.

Au final, une randonnée étonnante par son tracé, frustrante par l’impossibilité de se baigner (ne serait-ce que pour se rafraichir), mais à conseiller aux voyageurs de passage…

Résumé de la randonnée

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À méditer…

Voyager vous laisse d’abord sans voix, avant de vous transformer en conteur.

Ibn Battuta