Le tour de Kohala en voiture

Aujourd’hui nous allons découvrir la plus grande île de l’archipel : Big Island. C’est elle qui s’appelle Hawai’i. Et notre premier contact sera de faire le tour de Kohala en voiture. C’est son plus ancien volcan, éteint depuis longtemps…

Transfert Maui-Hawai’i – Kohala

Le café comme je l’aime…

Nous quittons Maui pour Big Island ce matin. Le petit déjeuner est pris à l’aéroport : œufs, bacon, fruits, pommes de terre râpées et cuites (« hash brown », délicieux). Et un bon café américain.
Pour la première fois de notre séjour le café est servi dans des verres transparents, alors on comprend pourquoi on peut en boire des litres : il est à peine plus foncé que du thé. Certains diraient que c’est de la lavasse, de la repasse, que sais-je.
Moi, j’aime bien comme ça, c’est plus à mon goût que ce que l’on trouve en France quand on commande un café long…

Comment entasser les valises !

Le vol est rapide, encore une fois l’avion décolle en avance et arrive en avance. Le transfert en navette vers le loueur de voiture est folklorique : le van qui nous emporte est plein à craquer, aussi le chauffeur fait-il monter les clients puis entasse-t-il les valises à l’entrée. Il a sa propre porte d’entrée de son côté, heureusement ! Cette fois-ci nous avons loué une Hyundai Santa Fe. Un peu gros mais pêchu : on va faire de la route, c’est mieux.
Ici, les touristes louent essentiellement deux types de voiture : des Ford Mustang cabriolets et des Jeep Wrangler.
La Jeep n’est nécessaire qu’à un ou deux endroits de l’île. Dans le premier cas, c’est obligatoire : la pente est à 25%. Dans l’autre, il vaut mieux être un pratiquant de 4×4 régulier et téméraire, ce qui n’est pas notre cas. Pour ce qui est du cabriolet, j’en ai eu un durant quelques années : c’est sympa, mais une bonne partie du séjour se fera en altitude, dans la brume et sous la pluie. Quant au côté « voiture de sport » de la Mustang, avec les limitations de vitesse que l’on trouve ici, la frustration est totale !

Une heure après nous découvrons notre nouveau « chez nous » pour quelques jours : un petit appartement mignon tout plein, qui semble habité. La propriétaire a laissé un petit mot : inutile de fermer à clé quand on sort, cet appartement n’a jamais été fermé en 15 ans ! Typique de la douceur de vie hawaïenne…

Big Island, c’est la plus grande île de l’archipel. Son nom local est Hawai’i, qui a ainsi donné le nom à tout l’archipel. Elle est plus grande que la Corse. Et ainsi tous les déplacements prennent beaucoup de temps !
L’après-midi on va faire un tour vers le nord de l’île. Cette pointe de Big Island est constituée par un volcan éteint depuis longtemps, le Kohala, qui a donné son nom à toute la région. La nature a pu ici sculpter des paysages grandioses  mais difficiles d’accès.
On passe en altitude, on traverse d’immenses ranchs d’éleveurs de bovins, des prairies verdoyantes, des forêts, etc. Le paysage est magnifique. Par moment on se croirait dans le Massif Central ou dans le Limousin…

On fait un détour au nord-est pour aller au bout de la route, jusqu’au le point de vue sur Pololu Valley, sur la côte nord-est. Elle reçoit pas mal de pluie et une large partie est constituée de vallées couvertes de forêts pluviales, mais totalement inaccessibles. La seule façon de les découvrir est par certains chemins de randonnée un peu engagés, et par hélicoptère.

Oui, la descente vers la plage est risquée !

Pour ce qui est de la randonnée, les panneaux de mise en garde sont clairs : Attention, falaise dangereuse, le sol risque de s’effondrer, et on peut être blessé ou tué. Attention : chutes de pierres, on peut être blessé ou tué. Attention, côte dangereuse, on peut être emporté par les vagues. Attention, forts courants, on peut être emporté au large et se noyer. Et pour finir : pas de réseau téléphonique fixe ni mobile ! Les indications américaines type : l’accès est libre, les risques sont clairement établis, chacun prend ses responsabilités en connaissance de cause. On est loin de la “sécurité ultra-protectrice” française, qui aurait simplement interdit l’accès au site !

Pour nous, pas le temps de descendre à la plage, et pas l’énergie non plus, mais l’endroit vaut le détour.
Une chose curieuse à relever : à quelques mètres du parking se trouve un grand bidon d’eau, une pile de gobelets et une petite poubelle. Le message inscrit est surprenant :
« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, comme l’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son cœur. Jésus Le Messie. ». Il faut dire que la religion est très présente ici : nous avons traversé des villages minuscules avec deux, trois, quatre églises ou temples différents. Et parfois plus !

Pour nous, ce sera juste un smoothie (excellent) et nous voilà repartis…

Quand on passe à nouveau sur la côte ouest, la côte sous le vent le paysage devient sec, aride. Cette énorme différence entre les climats est toujours surprenante. Il existerait 14 types de climats connus dans le monde (désertique, tempéré, pluvial, océanique, etc.). 11 seraient présent ici !

Quand à nous, la journée se termine doucettement, le temps d’aller faire deux-trois courses essentielles (vin rouge, bière locale, noix de macadamia) et de grignoter un petit truc, puis d’aller regarder le coucher de soleil. Mine de rien cette journée de route a été un peu fatigante alors on ira se coucher tôt : demain grosse journée en perspective : tour de l’île en hélico et excursion au sommet du Mauna Kea pour aller observer les étoiles.

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À méditer…

Le voyageur voit ce qu’il voit, les touristes voient ce qu’ils sont venus voir

G.K. Chesterton