Deux jours dans le Kalahari
Aujourd’hui nous descendons dans le sud de la Namibie, au bord du désert du Kalahari. Qui n’est pas à proprement parler un désert mais plutôt un ensemble de plaines arides, de savanes semi-désertiques. Nous avons choisi, pour ce séjour en Namibie, d’optimiser les temps de trajet. La plupart des touristes partent soit en minibus ou en 4×4 climatisés (certains y dorment). Mais les routes et les pistes de Namibie sont rudes, et le pays est grand. Nous avons opté pour le moyen de transport le plus adéquat pour un tel pays : l’avion.
Un petit Cessna 210, immatriculé “BOY” sera notre taxi privé. Un luxe diront certains : très certainement. Ce matin, nous allons décoller vers 10h30 pour environ 1h de vol seulement, là où nous aurions mis plus de 3h pour faire le trajet par la route, non-stop…
Nous allons ainsi découvrir la Namibie par les airs : c’est un spectacle fantastique, un rêve de géologue. Le sol aride, rouge, jaune, noir, les pistes qui entaillent des sillons sans fin…
Il est environ 11h30 quand nous arrivons à destination. Un transfert en 4×4 et nous voilà arrivés au “Kalahari Red Dunes Lodge”. Un endroit isolé, en plein “désert”. Simple et à la fois haut de gamme, il y a peu de monde. Il commence à faire chaud, bien que nous soyons à 1200m d’altitude : la température est entre 10° et 15°C inférieure à celle du niveau de la mer… Il fait très chaud dans la journée, mais sitôt le soleil couché le temps, très sec, se rafraîchit très vite. Au petit matin, il fait même froid !
Les chambres sont grandes et confortables, aérées naturellement.
Tout près quelques gnous se reposent à l’ombre d’un grand arbre. Ils mangent de la paille laissée là par l’équipe du lodge. Il y a un point d’eau, tout près, et quelques pains de sel par terre : ces animaux sauvages viennent donc à proximité des visiteurs, enchantés de leur présence…
Le chemin qui conduit aux chambres est une sorte de passerelle en bois : est-ce la présence de scorpions, de mille-pattes, d’autres animaux indésirables ? Une chose est sûre, les mille-pattes géants (20cm de long) se promènent partout : ça fait frissonner de voir ces animaux filer presque sous nos pieds !
Un grand arbre, derrière nos chambres, nous intrigue. Il héberge une sorte d’énorme tas de paille enchevêtrée : c’est un nid. Le nid d’un tout petit oiseau, grand comme un passereau ordinaire : le républicain social. Ses nids contiennent des centaines d’habitat pour ces oiseaux qui les utilisent durant plusieurs générations. Les ouvertures sont orientées en-dessous afin d’éviter aux serpents de venir faire des ravages à l’intérieur. Nos guides nous ont d’ailleurs déconseillé de rester en-dessous car parfois ces serpents en tombent. Et comme certains sont particulièrement venimeux…
Ces nids peuvent faire plusieurs centaines de kg. Il y en a partout…
Il fait chaud : un repas léger et une petite sieste sont les bienvenus. Et puis c’est le départ pour notre safari dans les dunes rouges qui ont donné leur nom au lodge. Ces dunes sont une succession de longs alignements parallèles, que l’on voit bien en avion (ou sur Google Earth)
Notre 4×4 nous attend, chaleur est plus supportable, il est temps de partir…
La piste sableuse nous conduit à travers ce curieux désert, cette steppe aride et pourtant pleine de vie. En quelques heures de safari nous allons croiser toutes sortes d’animaux qu’on ne voit habituellement qu’à la télévision.
Et pour commencer, sur la crête de l’une des dunes parmi lesquelles nous roulons, une springbok albinos !
Nous poursuivons notre safari en attendant le coucher du soleil
L’heure est venue pour nous de sacrifier à la tradition qui nous tiendra tous les jours de ce voyage : l’apéro coucher de soleil, le “sun downer”. Gin tonic, Pastis, Caipirinha ?